Ce vendredi 27 janvier, l’ADTC a invité les médias locaux à échanger sur le sujet des bouchons aux entrées de notre agglomération. Dès maintenant, des solutions existent.


Pourquoi cette conférence de presse?

tirebouchon_cled12.jpgLe problème des bouchons lié aux travaux du tram E est une réalité incontestable, et il concerne l’entrée nord-ouest de l’agglomération, qui était déjà proche du « seuil de congestion ». L’ATDC ne peut que s’associer à la préoccupation des acteurs économiques : il faut que ceux qui ont besoin de leur véhicule pour travailler (dont les artisans, par exemple, mais aussi les usagers des cars et bus ralentis par ces bouchons) puissent retrouver de meilleures conditions de circulation.

Face à ce constat, relancer l’idée du projet de Rocade Nord, c’est faire fausse route. Toutes les études de trafic avaient montré que cet ouvrage aurait en réalité dégradé les conditions d’accès à l’agglomération, en particulier en accentuant la congestion sur l’A480. Seul le centre de Grenoble aurait vu sa situation s’améliorer un peu…

Il est important et urgent d’inciter ceux qui le peuvent à opter pour une solution alternative à la voiture individuelle. Les experts en gestion de trafic (voir publications du SETRA et du CERTU) estiment généralement qu’entre la situation où le trafic est très dense, mais avec un débit maximal, et le “bouchon”, il peut suffire d’environ 15% des véhicules en plus ou en moins pour faire la différence.

Pourtant, le SMTC n’a pas encore engagé de campagne pour inciter les automobilistes impactés par le chantier du tram E (entre autres) à changer de comportement.

Des villes qui communiquent pour créer le déclic :

Parfois, une image vaut mieux qu’un long discours. Les deux jeux de photos ci-dessous, tirés respectivement de supports publiés par la Ville de Münster en Allemagne, et par la communauté d’agglomération de Dijon, montrent l’espace pris par 60 personnes, selon qu’elles se déplacent en voiture, en bus, ou à vélo. Edifiant, non ?

espaceTCvv-Muenster.jpg

espaceTCvv-Dijon.jpg

Et si le report modal de la voiture vers les transports en commun (TC) contribue à désengorger la voirie, c’est véritablement un cercle vertueux qui s’enclenche. En effet, il devient alors possible d’augmenter la vitesse commerciale des TC, donc de les rendre plus attractifs à coût quasiment constant, car avec le même nombre de bus et de conducteurs, les bus pourront passer plus souvent.

Il ne faut pas attendre la fin des travaux de la ligne E pour inciter les « pendulaires » isérois à se déplacer autrement qu’en voiture.

  • Ce chantier va naturellement aggraver la congestion pendant les deux années à venir…
  • Pendant les travaux de la ligne C, l’ancienne ligne 5 qui desservait les grands Boulevards avait vu sa fréquentation augmenter de plus de 10% ! On peut aussi citer l’exemple de Bordeaux, qui avait misé sur un fort développement du vélo dans le centre-agglomération pour résoudre les problèmes de congestion engendrée par la construction simultanée de ses 3 lignes de tram !
  • Les perspectives d’augmentation du prix des carburants sont bien réelles, et déjà sensibles aujourd’hui : un pourcentage croissant de Français sont prêts à modifier leurs habitudes si on les oriente vers des solutions réalistes.
  • Et bien sûr, les objectifs du Plan de Déplacements Urbain doivent inciter à être volontariste pour faire diminuer le trafic automobile.

Il y a , dès aujourd’hui, des solutions opérationnelles.

Il n’y a pas une solution miracle, même pour une branche précise du Y grenoblois. Et à relativement court terme, des investissements seront nécessaires pour faire face à la hausse tout-à-fait prévisible de la fréquentation des TC.

Par contre, il y a de multiples options possibles, en se rabattant sur une ligne déjà existante, voire au besoin en faisant une correspondance entre deux lignes (trains TER, autocars Transisère Express ou autres, tram ou bus TAG), ou un tronçon à vélo.

L’ADTC a sélectionné quelques exemples sur les 3 fiches « Tirez-vous des bouchons » que vous pouvez télécharger ci-dessous. Ces exemples concernent des Isérois qui résident dans chacune des 3 branches du “Y grenoblois” : fiche Nord-Ouest (Sud-Grésivaudan, Voironnais), fiche Sud, fiche Nord-Est (Grésivaudan).

Aucune des solutions citées ne peut à elle seule supprimer les bouchons, mais l’ensemble de ces solutions, déjà opérationnelles, est capable d’alléger significativement le trafic automobile.

Alternatives aux bouchons Nord-Ouest. Alternatives aux bouchons Nord-Est. Alternatives aux bouchons Sud.

Pour une dynamisation des Plans de Déplacements d’Entreprise & Administrations.

L’agglomération grenobloise est parfois citée en exemple, au niveau national, pour sa politique en matière de Plans de Déplacements d’Entreprises ou d’Administrations (PDE, PDA). C’est un levier extrêmement intéressant pour agir sur les déplacements en heures de pointe, ceux qui posent problème… De nombreux PDE ont été initiés dans l’agglomération, mais trop peu comportent des actions volontaristes incitant concrètement les employés à organiser autrement leurs trajets domicile-travail. L’ADTC est convaincue que l’impact des PDE peut encore s’améliorer.

L’ADTC a consacré un dossier aux PDE et PDA dans son bulletin numéro 129 d’octobre 2011

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