RER grenoblois : avançons dès maintenant !

On parle beaucoup du RER grenoblois dans les médias, surtout pour le futur…à l’horizon 2035. En attendant cette échéance, il y aurait bien des choses à faire, qui ne se font pas.

Des trains supplémentaires en journée et le soir

Les premières améliorations à apporter portent sur le cadencement et les amplitudes des services. Nous avons souvent fait état dans ADTC-Infos des trous de 3 heures sans trains périurbains depuis Grenoble vers Brignoud et Chambéry ou bien vers St Marcellin en matinée.

Combler ces trous pour proposer un cadencement toute la journée (1) et des services en soirée (absents aujourd’hui) est réalisable dès maintenant avec l’infrastructure existante et le parc de matériel roulant actuel. Pour cela, pas  besoin d’attendre 2035 !

Nous disposons déjà d’une fréquence intéressante en heures de pointe (5 trains par heure et par sens entre Voiron et Grenoble, 6  entre Moirans et Grenoble), qu’il conviendrait de mettre en valeur. Commençons par utiliser au mieux l’infrastructure existante en offrant un véritable cadencement toute la journée,  type RER, sans attendre les investissements  dans l’infrastructure qui permettront d’augmenter les fréquences !

Une tarification attractive

Un RER demande aussi une tarification intégrée : un trajet = un titre de transport, que ce soit pour les abonnés ou les voyageurs occasionnels, qui représentent plus de 60 % des déplacements dans la Métropole. On en est encore loin, quand on constate que le titre « Grand Grenoble » mis en place sur le territoire du SMMAG (3,80 € sur smartphone uniquement) ne permet pas d’utiliser les TER. Ce titre est certes un progrès mais encore une fois, pas besoin d’échéances lointaines pour faire évoluer la tarification pour la rendre intégrée : TER, cars, tramways, bus, sur tout le territoire du SMMAG (Voironnais, Grésivaudan, Métropole).

Des besoins en capacité des trains

Un point important est celui de la capacité des trains : trop de trains sont en surcharge occasionnant des difficultés pour monter dans les trains. Il est donc nécessaire de renforcer le parc rapidement surtout qu’avec l’augmentation du prix des carburants, on peut s’attendre un accroissement du trafic.

Restons lucides

On ne peut être que favorable aux projets de développements d’infrastructures envisagés : la gare de Grenoble manque de voies rendant la circulation des trains difficile en cas de perturbations et empêchant toute augmentations de fréquence, la réouverture d’une halte à Domène va améliorer la desserte de ce secteur, la desserte de Brignoud mérite de passer à 4 trains/heure, des améliorations vers Valence sont nécessaires pour compléter le doublement partiel du sillon alpin sud.

Il faut réussir à les faire inscrire dans les prochains contrats de plan Etat-Région, ce qui ne sera pas facile avec les nombreux projets en Auvergne – Rhône – Alpes qui n’avancent pas. Les collectivités locales devront activement participer au financement pour les faire aboutir.

D’autres projets seront plus difficiles à mener, la desserte vers Clelles se heurte au Plan de Protection contre les Risques Industriels de l’usine de Jarrie, le quadruplement vers Voreppe sera en concurrence avec d’autres investissements hautement prioritaires, comme le nœud ferroviaire lyonnais (qui comprend la mise à 4 voies de la section St Fons – Grenay).

Raison de plus pour mener à bien sans attendre tout ce qui peut être réalisé dès aujourd’hui !

  • La ligne Lyon – Grenoble devrait être aussi cadencée à la ½ heure toute la journée, comme c’est déjà le cas pour la ligne Lyon – St Etienne (actuellement la fréquence est de 1 train par heure en milieu de journée).

TER en gare de Grenoble

X